Saumon atlantique
Salmo salarTaille | 50 cm à 1,10 m |
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Poids | 2,5 à 15 kg |
Période de remontée | mars à juillet |
Période de dévalaison | mars à mai |
Etat des populations | Moyen |
Tendance | Stable |
Biologie de l’espèce
Le saumon atlantique est un poisson migrateur amphihalin, dont la vie alterne entre l’eau douce et l’eau salée.
Le saumon atlantique – espèce emblématique de nos rivières – se reproduit en eau douce, dans le cours d’eau où il est né (Homing). C’est un grand migrateur océanique (Atlantique Nord jusqu’au Groenland) et continental (il remonte jusque dans les têtes de bassins). Les adultes cessent de s’alimenter dès qu’ils rentrent en rivière. Les femelles ont une fécondité faible (1 800 œufs/kg ; une femelle pèse de 3 à plus de 10 kg). La quasi-totalité des adultes meurt après la reproduction.
Situation actuelle
Les retours d’adultes comptabilisés lors de la dernière décennie constituent des perspectives intéressantes pour l’avenir de l’espèce (près de 15 000 saumons comptabilisés aux stations de contrôle entre 1993 et 2017 sur la Garonne et la Dordogne).
La population du bassin est constituée principalement d’individus de Plusieurs Hivers de Mer (PHM), c’est à dire qu’ils ont séjourné au moins 2 ans dans l’Océan Atlantique avant de revenir sur le bassin pour se reproduire .
L’effort de repeuplement réalisé sur le bassin Garonne-Dordogne par MIGADO représente en moyenne plus d’un million de juvéniles par an. Les populations sont toutefois fragiles et en cours de restauration. L’objectif final est de parvenir à une population sauvage autosuffisante. Les conditions environnementales, en particulier l’hydrologie, ainsi que les captures accidentelles liées à la pêche d’autres poissons migrateurs (alose feinte, lamproies) peuvent influer de façon notable sur les remontées d’adultes.
Cette espèce est vulnérable sur le plan national et bénéficie également de mesures de protection au niveau européen. La pêche est interdite sur le bassin Garonne-Dordogne depuis 1978.
Historique
L’espèce est présente depuis très longtemps sur les cours d’eau Garonne et Dordogne (indices de présence datant du Paléolithique – 14 000 ans).
De par ses exigences biologiques (reproduction en tête de bassin), les barrages érigés sur les axes migratoires et la dégradation générale des habitats ont entraîné la disparition de l’espèce sur de nombreux bassins français et européens, dont le bassin Garonne/Dordogne.
Après une prise de conscience nationale et la création du ‘Plan Saumon’ en 1975, des actions de restauration se sont mises en place sur les bassins Garonne/Dordogne à la fin des années 1980 :
- actions législatives et politiques (interdiction de sa pêche sur le bassin et réduction de l’effort de pêche à l’échelle mondiale),
- actions techniques et biologiques (mise en place de dispositifs de franchissement des barrages, opérations de repeuplement…).