Biologie de l’espèce

La grande alose est un poisson migrateur amphihalin dont la vie alterne entre l’eau douce et l’eau salée.

Les aloses viennent se reproduire sur le bassin qui les a vues naître (Garonne/Dordogne).

La reproduction se fait la nuit selon un ballet bien orchestré entre les partenaires : c’est « le bull ».

Les femelles ont une forte fécondité ( > 100 000 œufs/kg ; une femelle pèse en moyenne 2 kg). La quasi-totalité des adultes meurt après la reproduction.

Les alosons (jeunes aloses) vont rester 2 à 4 mois en rivière et rejoindront ensuite l’Océan Atlantique pour leur phase de croissance pendant 3 à 7 ans.

Situation Actuelle

La chute des effectifs, notamment observée à partir des années 2000, a entrainé la mise en place d’un moratoire en 2008 (toujours en cours) interdisant la pêche professionnelle et amateur.

La population de grande alose présente sur le bassin Gironde-Garonne-Dordogne était probablement la plus importante d’Europe. L’espèce présentait des enjeux socio-économiques importants, liés à l’existence d’une pêcherie commerciale.

Cette espèce est considérée comme vulnérable sur le plan national et européen.

Historique

La population d’aloses du bassin Garonne/Dordogne est présente depuis fort longtemps. Les plus vieux indices de présence de cette espèce ont été retrouvés sur le Causse de Gramat (46), datant de 14 000 ans avant JC. L’alose présente donc un fort enjeu patrimonial sur le bassin.

La construction de barrages, les extractions de granulats dans le lit des rivières, la modification des cours d’eau et la pêche excessive sont les principales causes de la raréfaction de l’espèce sur le bassin Garonne/Dordogne.